Le nouveau Risk Manager 2.0

Avatar de l’utilisateur
Medialux
Site Admin
Site Admin
Messages : 1332
Inscription : 26 mars 2017 18:24
Contact :

08 avr. 2017 12:41

Le nouveau Risk Manager 2.0 (Partie 1)

Source : blog Darwinex du 27 février 2017, traduction par Nicolas Faucheur

Ces derniers mois, tous nos efforts se sont concentrés sur le déploiement de “DARWINEX reloaded”. L’une des principales nouvelles caractéristique du “reload” touche à une modification significative dans le fonctionnement de notre Risk Manager.

Dans ce post, nous abordons les 4 principales modifications du Risk Manager 2.0
  1. Réduction de la VAR cible des DARWINs à 10%
  2. Modification dans la formule de calcul de la VaR du DARWIN
  3. Nouveaux critères pour la clôture de position par le Risk Manager
  4. D-Levier maximum par défaut pour tous les DARWINs
Avant d’expliquer les changements que nous sommes sur le point d’implémenter, il est important de comprendre pourquoi le Risk Manager existe, et pourquoi nous avions fixé le risque initial sur une VaR cible de 20%.

Darwinex est un asset manager régulé par la FCA (UK), et par conséquent, porte la responsabilité finale de toutes les stratégies cotées sur sa plateforme. Comme chaque stratégie derrière le DARWIN opère avec un risque indéfini / inconnu – et donc hors de contrôle – si nous permettions aux investisseurs de répliquer directement les stratégies de trading, nous ne serions pas en mesure de respecter nos obligations légales de gestion du risque pour les investisseurs.

Pour cette raison, il était nécessaire de créer un mécanisme permettant à Darwinex de contrôler le risque: le Risk Manager.

Comment fonctionne t-il? De façon très sommaire: chaque fois que le trader envoie un ordre dans me marché, son DARWIN (à travers le Risk Manager) va répliquer le dit ordre pour le compte de l’investisseur avec un risque contrôlé par nos algorithmes (ajusté en fonction des conditions de marché à l’instant T). Encore une fois, ceci est une version très simplifiée de son fonctionnement.

Image
L’un des principaux avantages du Risk Manager d’un point de vue investisseur, est que tous les DARWINs vont opérer sur le même niveau de risque, les rendant comparables sur ce point.

De l’autre côté, en utilisant un risque défini, le Risk Manager assume que le comportement du marché sera similaire à d’autres bien connus par les investisseurs, tels que le marché des actions. Par conséquent, si le Risk Manager n’existait pas, l’instrument générique ne pourrait exister à son tour (si chaque trader opère avec un risque qui lui est propre, nous serions dans la situation d’un bazaar, où chaque commerçant proposerait un produit distinct sans aucune relation avec les autres commerçants: l’un vendrait des bonbons, un autre des tapis etc…)

Pourquoi une VaR 20% ?

Une fois le Risk manager créé, il nous restait à définir le niveau de risque sur lequel seraient distribués les DARWINs. Cet élément fut l’objet de recherches permanentes depuis le lancement de notre plateforme.

Initialement, nous avions décidé d’utiliser l’avantage de la phase BETA pour proposer aux investisseurs 3 niveaux de risque distincts (5%, 10% et 20% de VaR). Cela nous aiderait à étudier et déterminer le choix prédominant chez nos investisseurs, et à partir de là, définir le niveau de risque le plus approprié pour notre plateforme.

Image
Après une période de test de 8 mois, la conclusion à laquelle nous sommes arrivés fut celle des investisseurs.

Ils diversifiaient leur portfolio avec une moyenne de 6 DARWINs par compte

Leur préférence se portait plus naturellement vers les DARWINs avec une VaR de 10% et 20%, bien plus que sur le format 5%

Nous avons donc abandonné le DARWIN sur 5%, avec un doute en suspens concernant le choix entre 10% et 20%. Nous avons finalement tranché sur 20% parce que sur une diversification composée de 6 DARWINs en moyenne, le risque du compte tourne autour de 2.4%, une valeur qui pourrait être considérée comme extrêmement faible comparée à, par exemple, le risque median sur le S&P (proche de 4%)

Pourquoi alors décider de le réduire à 10% avec le Risk Manager 2.0 ?

Au cours de l’année précédente, nous avons pu étudier en profondeur les comportement – ainsi que leurs changements – de nos utilisateurs, et voici ce que nous en avons appris:
  1. Les distributeurs de DARWINS ont (ou peuvent avoir) une certaine aversion au risque
  2. Un risque élevé sur les DARWINs peut dommager le positionnement et la crédibilité de notre marché
  3. Un risque élevé sur le DARWIN engendre un timing moins efficace pour les investisseurs
  4. Nous pouvons éviter par ce biais que l’investisseur se diversifie au point de créer un portefeuille (quasi) stérile
Aversion au Risque

Au cours de cette même année, nous avons pu observer certains cas où la volatilité du DARWIN a provoqué des modifications dans la façon dont le trader opérait sur son modèle stratégique. Plus encore, les traders les plus méticuleux en terme de gestion du risque ont été totalement psychologiquement perturbés par la volatilité de leur DARWIN, et inconsciemment modifié leurs modèles, portant préjudice à la qualité de leur DARWIN, et par voie de conséquence, aux investisseurs.

Ce blog post dédié à l’aversion au risque n’a pas de prix!

La crédibilité du Marché

Un risque élevé n’est pas le bienvenue lorsqu’il s’agit d’investisseurs qualifiés. Alors que notre modèle d’affaire est pourtant totalement différent, nous avons été à de nombreuses reprises comparé ou assimilé au “trading social” qui, dans la plupart des cas, tire profit des pertes de leurs clients (ce modèle d’affaire est très proche du casino).

Malheureusement, avec une VaR sur 20%, les drawdowns dépassant 30% sont courants, ce qui peut légitimement créer un certain scepticisme quant à notre but ultime, faire gagner nos clients.

Paradoxalement, l’investisseur moyen préfère gagner 50% avec un DD de 15%, plutôt que gagner 100% avec un DD de 30%. Cela s’explique très bien du côté psychologique / humain, mais est dénué de toute logique sur le plan strictement financier. Les deux investissements sont similaires. En réalité, le 2e est même meilleur puisqu’il produit un meilleur rendement avec moins de capital). Réduire la VaR à 10% mensuel, entre autres, nous permettra d’accueillir les investisseurs qualifiés sur nos marchés, en plus de favoriser nos traders.

Risque & Timing des investisseurs

Dans le même sens, et pour notre plus grande déception, nous avons également constaté que beaucoup d’investisseurs commettent les mêmes erreurs que la plupart des intervenants actifs en finance: ils ont tendance à acheter les DARWINs sur leurs plus hauts, et les vendre au moment où ils subissent un drawdown, engendrant des pertes systématiques (d’autant plus “rageant” quand on sait que les DARWINs avec de bons fondamentaux ont tendance à gagner à long terme, et recouvrer rapidement leurs pertes après un drawdown).

Ce phénomène mérite son propre post, dans lequel nous comparerons les données collectées avec les modèles d’investissement recommandés au moment de leur achat de DARWINs. Dans tous les cas, en réduisant la VaR de moitié, nous espérons pouvoir contenir cet “effet de panique” chez nos investisseurs, leur permettant de supporter plus sereinement une baisse de prix (inévitable peu importe l’instrument financier).

Diversification, profitabilité et risque

La diversification est sans aucun doute recommandée. Pour se protéger contre les événements les plus imprévisibles – comme le ‘flash krach’ sur le Sterling le 7 Octobre dernier – la diversification est un outil vital pour se prémunir de situations engendrant des pics de volatilité que le Risk manager ne pourrait anticiper.

Ceci étant dit, il est certain qu’une diversification excessive tend à anéantir la profitabilité hypothétique du portfolio. Les comptes avec plus de 10 DARWINs et une VaR de 10%, produisent des rendements minuscules (les investisseurs de DARWINs eux-même ne se caractérisent pas en tant que ‘profils très conservateurs’). A mesure que le nombre de DARWINs augmente, nous assistons également au sein de la communauté à des tailles de compte croissantes (aussi, la qualité des DARWINs s’améliore considérablement). C’est pour cela que nous avons prévu un mécanisme permettant aux investisseurs de se diversifier sans toutefois renoncer au rendement hypothétique… mais c’est le sujet d’un autre blog post qui arrivera très bientôt… c’est une surprise!!! Pour finir, nous savons bien que tous les utilisateurs ne seront pas comblés par ces modifications dans le risque, parce qu’ils sont satisfait de la VaR à 20%. Malheureusement, il est impossible de plaire à tout le monde, tout le temps. Ou bien?? Pour éviter les déceptions lors du ‘Reload’, nous introduirons la possibilité d’utiliser du levier du côté investisseurs (en substance, la possibilité de négocier les DARWINs sur 20% de VaR).

Pour l’avenir, même si nous sommes encore en phase conceptuelle, il est possible que nous dirigions le levier disponible en fonction du nombre de DARWINs en portefeuille ainsi que leurs corrélations (bien sûr, jusqu’à une limite que nous fixerons à l’avance).

Nous nous laissons ici pour l’instant, sur les premiers coups de pinceaux du nouveau Risk Manager. Dans les post suivants, nous expliquerons plus en détail les 3 autres modifications mentionnées dans notre introduction. Comme toujours, n’hésitez surtout pas à nous contacter pour toute question à info@darwinex.com, nous sommes là pour vous aider!

Avatar de l’utilisateur
Medialux
Site Admin
Site Admin
Messages : 1332
Inscription : 26 mars 2017 18:24
Contact :

08 avr. 2017 22:12

Le nouveau Risk Manager 2.0 (Partie 2)

Source : blog Darwinex du 10 mars 2017, traduction par Nicolas Faucheur

Comme nous l’avions expliqué dans notre dernier post, le lancement de ‘Darwinex Reload’ apportera d’importants changements aux fonctionnalités du Risk Manager.

Comme vous le savez, sur Darwinex, le Risk Manager est l’un des piliers, contrôlant le risque de l’investisseur indépendamment de celui du trader, et permettant de normaliser les DARWINs sur un risque statistique similaire.

Le défi technique derrière le Risk Manager est important: il doit pouvoir contrôler tout type de stratégies, dans tout type de marchés… et cela dans un temps quasi-instantané afin de minimiser le slippage entre le moment où le trader ouvre sa position, et le moment où elle est répliquée pour l’investisseur.

En plus des annonces faites lors de notre dernier post, ‘Darwinex Reload’ sera accompagné d’un changement significatif au niveau du Risk Manager.

La période de référence servant au calcul de la VaR sur la stratégie sous-jacente

Le Risk Manager opère principalement deux ajustements sur le levier des investisseurs vs. celui des traders. Selon si le risque du compte évolue de façon proportionnelle au levier des trades sous-jacents, le Risk Manager appliquera le premier ajustement en fonction de la VaR de la stratégie sous-jacente, pour atteindre la VaR cible des investisseurs.

Levier Investisseur = Levier stratégie * VaR (cible) / VaR (stratégie)



Si la stratégie sous-jacente maintient une VaR stable sur une longue période; avec juste ce premier ajustement, elle atteindrait le niveau souhaité de VaR pour les investisseurs.

Toutefois, le risque du trader est habituellement instable, il est donc nécessaire que nous ayons un deuxième ajustement pour les situations dans lesquelles le trader outrepasse son levier habituel. Nous expliquerons ce second ajustement dans un autre post.

En se concentrant sur cette formule (en supposant que le trader maintienne son effet de levier d’une manière stable), l’effet de levier des investisseurs est étroitement aligné sur le calcul de la VaR de la stratégie sous-jacente.

Pour son calcul, évidemment, nous devons nous baser sur l’historique opérationnel du trader. Le grand dilemme est, combien d’historique avons-nous besoin comme référence? La réponse est simple: elle doit prendre une période de temps qui engloberait tous les cycles normaux de l’effet de levier de la stratégie. Cela semble facile, mais le calcul est complexe.

Par exemple, nous allons analyser deux stratégies différentes.

Stratégie 1
Image
La première stratégie illustre une régularité dans l’effet de levier, le nombre d’opérations mensuelles et la durée de ces opérations. C’est-à-dire, en prenant l’historique du dernier mois de trading, nous obtiendrions une base représentative de ce que nous pouvons espérer que ce trader ferait dans le mois suivant.

Les cycles de levier sont courts, donc la valeur VaR serait toujours très similaire (indépendamment de l’historique que nous avons pris comme référence pour ce calcul).

Stratégie 2
Image
Contrairement à la stratégie précédente, la Stratégie 2 cause plus de difficultés dans le choix de la période de référence pour le calcul de la VaR car il a des cycles de levier plus longs. La stratégie, malgré l’apparence d’un premier coup d’œil, négocie avec discipline dans sa gestion des risques, même si l’effet de levier est très erratique. Cette stratégie comporte de longues périodes d’effet de levier similaire sur les deux mois. Au cours de cette période, on constate que le trader a apparemment un risque maximal défini (effet de levier) qui ne dépassait pas le niveau approximatif de 30.

Pour ce deuxième cas, si nous prenions des valeurs inférieures à deux mois pour le calcul, La valeur VaR varierait beaucoup. En revanche, si nous prenions des valeurs supérieures à deux mois, la VaR serait beaucoup plus stable, en tenant compte des pics d’effet de levier de l’utilisateur. La VaR obtenue serait beaucoup plus élevée mais, en même temps, représentative de la façon dont la stratégie se comporte.

De 21 à 45 jours de référence

Jusqu’à présent, le calcul de la VaR a considéré une période de 21 jours sur lesquels le trader a des positions ouvertes. C’est-à-dire, par exemple, que si le trader opère une journée sur deux, il serait considéré comme un historique de 42 jours. Cette période de temps a été jugée insuffisamment représentative et nous avons donc décidé de porter cette période de référence à 45 jours (soit plus du double de ce que nous utilisions).

Les principaux effets de ce changement sont:
  • La VaR est un peu plus élevée que la normale, mais plus stable pour chaque stratégie. Cela peut entraîner une baisse de rentabilité sur certains DARWINS.
  • La courbe du DARWIN est beaucoup plus proche de la stratégie sous-jacente, ce qui est principalement ce que nous recherchons avec ce changement.
A partir de là, la question pourrait se poser de savoir pourquoi nous ne choisissons pas une plus grande période de temps, ou pourquoi ne pas adapter le temps selon les différents styles de négociation.

La réponse est que: plus la période de référence est grande, plus la VaR sera élevée et moins la courbe VaR sera sensible aux changements comportementaux de la stratégie sous-jacente.

Sur la base des différentes études et analyses de notre équipe Quant, 45 jours constituent la période de référence optimale pour calculer la VaR sans entraîner une perte de rentabilité significative sur le DARWINS.

D’autre part, nous avons rejeté l’adaptation de la période de référence de chaque type de style de négociation, car cela ralentirait le processus de calcul de la VaR (et par conséquent la fonction du DARWIN Risk Manager en temps réel). En outre, nous comprenons que les critères doivent être uniques, afin d’éviter des résultats distincts entre différents DARWINS.

Un troisième post sur le Risk Manager est en cours!

Comme toujours, sur info@dariwnex.com nous sommes disponibles pour toute question!!

Avatar de l’utilisateur
Medialux
Site Admin
Site Admin
Messages : 1332
Inscription : 26 mars 2017 18:24
Contact :

08 avr. 2017 23:08

Le nouveau Risk Manager 2.0 (Partie 3)

Source : blog Darwinex du 19 mars 2017, traduction par Nicolas Faucheur

Il s’agit du troisième post de notre série d’articles concernant le nouveau Risk Manager. Si vous ne les avez pas encore lus, nous vous recommandons de lire le premier post sur la réduction de la VaR de 20% à 10% et le deuxième post dédié aux changements dans le calcul de la VaR.

L’amélioration que nous allons aborder dans ce troisième article est le fruit des retours de certains traders de notre communauté. Au cours des dernières années, nous avons reçu diverses plaintes raisonnablement justifiées des traders critiquant le fait qu’un DARWIN pouvait subir des pertes lorsque la stratégie sous-jacente, avec une VaR raisonnablement faible et stable, générerait des rendements positifs.

Dans notre effort continu d’améliorer notre système, nous avons décidé d’analyser toutes nos stratégies pour voir quelles étaient les raisons derrière le phénomène que nos utilisateurs avaient signalé.

Cette analyse nous a permis de constater une erreur dans l’approche, au moment de définir le levier maximal autorisé pour les stratégies sous-jacentes, à partir duquel notre gestionnaire de risque clôture l’exposition de l’investisseur afin de garantir le risque VaR mensuel de 20% (nb: à partir du lancement de Darwinex Reloaded, la VaR cible pour l’investisseur deviendra 10%). Tout comme nous l’avons expliqué dans les articles précédents, le levier de l’investisseur – c’est-à-dire du DARWIN – est calculé à partir de la fonction suivante:

Levier Investisseur = levier stratégie *VaR (10%) / VaR (stratégie) * % risque ajusté sur levier excessif

L’ajustement du risque doit toujours réduire le pourcentage de levier de telle sorte que les rendements du DARWIN et ceux de la stratégie tendent à se comporter de façon linéaire.

Il est donc très important d’être très rigoureux dans le calcul. Nous allons maintenant passer à l’explication détaillée des modifications introduites lors du lancement du nouveau Risk Manager.

1. Pourquoi avons-nous besoin de cette seconde composante (en rouge)

Pour expliquer la structure de la formule ci-dessus, nous allons l’illustrer dans un exemple. Supposons qu’une stratégie opère en ouvrant toujours le même nombre de positions chaque mois, 20 par exemple, avec le même effet de levier, par exemple 10: 1, et dont la durée est toujours d’une heure. La VaR supposée de cette stratégie est de 8%.

Qu’est-ce qui se produirait si soudainement cette stratégie décide de laisser ses positions ouvertes pour un temps plus long, ou même indéfiniment? Si les investisseurs maintiennent cet effet de levier pendant le mois, leur risque serait supérieur à 8% mensuel (avec 300 pips de mouvement attendu au cours d’un mois, les investisseurs pourraient perdre 30% du capital… beaucoup plus que les 8% initiaux. C’est pour cela que, le temps s’écoulant, le Risk Manager doit intervenir pour fermer une partie de l’exposition de l’investisseur.

Cet exemple (et bien d’autres) permet d’expliquer pourquoi l’effet de levier maximal défini pour une position doit dépendre de la durée de la position et, par conséquent, le Risk Manager doit pouvoir agir tout au long de la vie de la position, et pas seulement au moment de l’ouverture. Chaque fois qu’une position est ouverte, elle passe par des fenêtres temporaires comportant un risque différent, et pour chacune d’entre elles, il doit y avoir une définition du levier maximal toléré qui, en addition, doit diminuer avec le temps.

2. Historique de position

L’effet de levier maximal d’une position dépendra du type de stratégie sous-jacente, puisque nous allons nous baser sur son historique pour l’ajuster. Mathématiquement, le plus judicieux est que l’historique sélectionné pour la définition de la VaR du DARWIN coïncide avec celui sélectionné pour déterminer la VaR de la stratégie, de sorte qu’elles soient connectées.

3. Amélioration des paramètres de clôture

Le fait que nous atteignions effectivement l’objectif de risque sur le DARWINS ne signifie pas que nous puissions fermer de façon optimale toutes les positions sur tous les DARWINS. Ce point est passé inaperçu lors de la conception initale notre modèle.

Au départ, nous supposions que le fait d’obtenir sur les DARWINs une VaR objective à 20% provenait du fait que les ajustements que nous utilisions étaient corrects. Le temps nous a montré que, malheureusement, cette affirmation est incertaine. Pour cette raison, nous lui avons fait un «lifting», afin d’optimiser nos critères de fermeture des positions.

Sur une une stratégie, si nous faisons dévier notre échantillon historique de “durée de position” vs “levier”, et les groupons au sein de plages illimitées où la performance a été prédéterminée par le Risk Manager, nous pouvons obtenir pour chaque échantillon durée, le levier moyen ainsi que la dispersion de son effet de levier. Nous avons joint une explication graphique.

Image
Il y a un effet de levier maximal autorisé par le Risk Manager par rapport au “nombre de temps de dispersion”, qui a été pris en compte sur TOUS les DARWINS. La distribution mensuelle fonctionne de telle sorte que seulement 5% des mois peuvent perdre plus de 20% (nous passerons à une VaR de 10% à l’avenir).

Dans l’exemple précédent, dans un intervalle de temps de 4 à 8 heures, la valeur maximale autorisée est de 17,07, de sorte qu’à 4 heures, le gestionnaire de risque ferme / ajuste n’importe quelle position dont l’effet de levier serait plus élevé à cet instant (points rouges sur l’image).

Essentiellement, c’est ainsi que nous avons fixé les critères de clôture et ajustement (comme nous l’avons mentionné précédemment, cette solution n’est qu’une des milliers d’options possibles).

Que pouvons-nous améliorer?

Si notre solution initiale est valable pour un univers de DARWINS agrégés, elle ne l’est pas forcément lorsqu’appliquée sur chacun des DARWINs individuellement. Au fil du temps, nous avons réalisé que l’on ne peut pas fixer une valeur dépendant uniquement de la dispersion, sur n’importe quel type d’opération; et de même pour chacune des barres de performance du Risk Manager.

Cette procédure va travailler systématiquement contre les modèles opérationnels détenant beaucoup de positions dans un mois avec tous types de durées, ajustant excessivement les positions quand en réalité, le risque réel n’avait pas dépassé la VaR de la stratégie.

Dans l’exemple suivant, nous pouvons voir le problème:

Image
La position en gris, avec une durée de 17 minutes et D-Levier de 10, selon l’ancienne analyse, aurait subi un ajustement du risque de 40,6% pour les investisseurs sur le DARWIN créé à partir de cette stratégie.

La question est la suivante: si nous n’avions pas ajusté cette position, la VaR de la stratégie aurait-elle augmenté? La réponse est probablement oui, mais avec un % très réduit. Sur la capture du mois testé, cette stratégie avait beaucoup de positions (327 au total), ce qui a donné lieu à une VaR de 10,72%. C’est-à-dire que la contribution de cette valeur à la VaR était au maximum 1/327 du total (on peut faire cette estimation car les autres positions ont une durée beaucoup plus longue).

En définitive, dans le cas où cette position aurait été laissée aux investisseurs, l’augmentation de la VaR n’aurait pas été trop importante et, par conséquent, nous pouvons conclure qu’il n’était pas nécessaire d’appliquer un ajustement.

Au lieu de cela, la positions a été ajustée parce que dans l’intervalle de 15 à 30 minutes, l’effet de levier était en dehors de la plage de la dispersion maximale tolérée et était beaucoup plus élevé que sa médiane historique. Le résultat dans ce cas est que le trader a clôturé positivement ladite position (+0,44%), malgré que le profit du DARWIN ait été réduit de 40,2%. On pourrait donc dire que, dans certains cas, notre Risk Manager surprotégeait l’investisseur.

4. Nouvel algorithme d’ajustement du risque

Au moment de l’ouverture d’une position, le nouveau Risk Manager analyse les seuils maximaux pour chaque intervalle de temps qui, s’il est outrepassé, supposerait une augmentation potentielle du risque par rapport à la VaR de 10% dans une stratégie sous-jacente (soit 10% +1% de tolérance = 11% de VaR sur le DARWIN).

Le seuil de tolérance de 10% que nous avons déterminé est celui estimé apte pour n’importe quel type d’opération, selon ce que reflètent les études réalisées par notre équipe de quants. Sans vouloir entrer dans les détails du calcul de la VaR, pour ne pas être trop complexe, la conclusion la plus importante est que ce nouvel ajustement fonctionne de manière efficace, en limitant le risque du DARWIN à 10%

5. Resultats

Quels sont les effets de cet ajustement sur les DARWINS? Les deux conclusions notables de ce nouvel ajustement sont:

D’une part, les stratégies subissant des clôtures / ajustements excessifs dus à une forte activité tendent à mieux se comporter, dans le sens où le DARWIN et la stratégie vont apparaître plus similaires).
D’autre part, les stratégies qui fonctionnent avec seulement quelques trades dans le mois, et avec une courte durée, seront soumises à un plus faible écart type acceptable dans la dispersion de son levier, au-dessus de sa médiane historique (le moins de positions, et plus chacune d’entre elles aura de poids dans la VaR).
Nous espérons que cette série d’articles vous aura été utile pour comprendre les modifications implémentées sur le nouveau Risk Manager. Comme toujours, n’hésitez pas à nous contacter à info@dariwnex.com nous serons heureux de répondre à toutes vos questions.

Répondre
  • Information
  • Qui est en ligne ?

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité