Commentaires marché des devises

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18 avr. 2018 13:31

AWP via Romandie.com, publié le 18 avril 2018 a écrit :
Le franc se rapproche de la barre symbolique du taux plancher à 1,20

Zurich (awp) - La devise suisse se rapprochait mercredi extrêmement près de la barre symbolique des 1,20 franc pour un euro, un niveau que la paire de monnaies avait atteint la dernière fois avant l'abandon en janvier 2015 du taux plancher par la Banque nationale suisse (BNS).

A 12h27, la monnaie helvétique s'échangeait à 1,19745 franc pour un euro.

Pour les analystes de Mirabaud Securities, "cette faiblesse qui persiste depuis le premier semestre 2017 se matérialise malgré les fortes tensions commerciales, géopolitiques et politiques".

La banque privée genevoise a avancé plusieurs pistes pour expliquer ce mouvement baissier, avant tout les interventions de la BNS sur le marché des changes où l'institut d'émission achète principalement des euros pour affaiblir le franc. Ces achats, lancés il y a plus de trois ans dans la foulée de l'abandon du taux plancher, ont eu pour conséquence que les investisseurs se sont "'cassés les dents' en essayant de parier contre la devise helvétique et son appréciation face à l'euro", ont souligné les spécialistes de Mirabaud.

En 2017, la BNS a racheté l'équivalent de 48,2 milliards de francs de devises pour défendre la monnaie nationale, un montant cependant inférieur aux 67 milliards dépensés en 2016.

L'institut d'émission helvétique continue de clamer que le franc "s'est maintenu dans l'ensemble à un niveau élevé". Mi-mars, la BNS avait indiqué qu'elle allait continuer à intervenir "au besoin" sur le marché des changes, "en tenant compte de la situation pour l'ensemble des monnaies".

Mirabaud a également expliqué que le yen avait pris la place de valeur refuge, rôle traditionnellement réservé au franc. La faiblesse relative de l'économie suisse, comparé à la période d'avant l'abandon du taux plancher, et les sorties de capitaux russes suite aux sanctions américaines ont également pesé.

Si la paire de devises parvenait à passer le cap des 1,20 franc pour un euro, la monnaie suisse pourrait se relâcher davantage jusqu'à 1,23 voire 1,25 selon Mirabaud Securities.

al/ol

(AWP / 18.04.2018 13h05)


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20 avr. 2018 16:26

letempsch, publié le 20 avril 2018 a écrit :
L’euro monte à 1.20, mais la BNS ne baisse pas la garde


Pour la première fois depuis un certain 15 janvier 2015, le franc suisse retrouve le niveau du feu taux plancher. L’occasion pour la BNS de souligner que le combat n’est pas terminé


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Thomas Jordan n’en démord pas. Alors que l’euro est remonté jusqu’à 1,20 franc, d’abord brièvement jeudi, puis à nouveau vendredi, le président de la Banque nationale suisse campe sur ses positions. La BNS reste vigilante et continue ses actions contre la hausse du franc. Elle «n’est pas pressée» d’adapter sa politique monétaire. «Il n’y a pas lieu d’entreprendre quoi que ce soit en ce moment», a-t-il martelé jeudi soir, lors d’un entretien avec Bloomberg TV.

Face à la monnaie unique, c’est la première fois depuis le matin d’un certain 15 janvier 2015 que le franc retombe à ce niveau. Personne n’a oublié que le taux de 1,20 est celui qui a prévalu pendant plus de trois ans, lorsque la BNS s’acharnait, à coup de milliards, à ne pas laisser l’euro tomber en dessous de ce plancher.

Aucun relâchement


Depuis la fin du taux plancher, la BNS continue de lutter contre la hausse du franc. Elle le répète d'ailleurs à chaque occasion. Selon les dernières données disponibles, ses réserves de changes ont augmenté de 5 milliards entre fin février et fin mars. Un chiffre à prendre avec certaines précautions, mais qui tend à démontrer que la BNS a acheté l'équivalent d'une poignée de milliards de francs de devises étrangères durant le mois de mars.

La banque centrale ne relâche donc pas la pression. Dans une précédente apparition dans les médias, Thomas Jordan avait d'ailleurs indiqué être très conscient qu'un relâchement pourrait «provoquer» une hausse immédiate du franc.

Concernant les taux négatifs, une majorité d'économistes estiment qu'ils resteront à -0,75% jusqu'à l'an prochain. Un sondage de l'agence Bloomberg a montré cette semaine que les pronostics se concentrent sur une première hausse de 25 points de base au dernier trimestre 2019. Ce serait la première hausse des taux d'intérêt en Suisse depuis 2007.

Toujours une valeur refuge

Thomas Jordan est évidemment satisfait de la tendance à l'affaiblissement du franc. Pourtant, à l’inverse de ce que prétendent certains analystes, le président de la banque centrale a estimé jeudi soir que le franc sert toujours de valeur refuge, lorsque les craintes et l’aversion au risque font leur retour sur les marchés financiers.

Ces derniers mois, un nombre croissant d’experts du marché des devises a considéré que la BNS était en train de réussir son pari. A force de revendre du franc pour l’empêcher de monter, et d’appliquer des taux négatifs aux grands investisseurs qui en possèdent, elle les aurait convaincus qu’il n’y avait plus grand-chose à gagner à se réfugier dans la monnaie helvétique. Autrement dit, que le franc était devenu moins séduisant qu’il ne l’était par le passé.

L’euro de plus en plus fort

Si l’euro atteint à nouveau 1,20 franc, ce n’est pas seulement parce que le franc baisse. D’ailleurs, face au dollar, il ne s’est que légèrement déprécié, à 0,9720 vendredi matin. C’est donc que la monnaie unique s’apprécie, sur fond de croissance européenne et, de plus en plus, sur fond de spéculations sur une prochaine hausse de taux en zone euro.

Il y a une dizaine de jours, Ewald Nowotny, le gouverneur de la banque centrale autrichienne, avait évoqué la possibilité pour la Banque centrale européenne (BCE) de remonter les taux et de mettre fin au programme de rachat d’actifs, dès cette année. Un couac de communication puisque, dans la foulée, la BCE s’était empressée de préciser qu’il ne s’agissait pas de l’opinion de son conseil des gouverneurs.

Cela n’a pas empêché l’euro de progresser. Et de retrouver, face au franc, un niveau avec lequel il a flirté de très près pendant plus de trois ans.


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